Des chiffres « très inquiétants ». C'est en ces termes que le président du Conseil national de l'ordre des médecins, le docteur François Arnault, a qualifié les résultats d'une vaste étude menée sur les « violences sexuelles et sexistes » au sein du corps médical, avec l'institut Viavoice. Ces questionnaires, effectués en ligne auprès de 21 000 médecins, donnent effectivement des résultats assez stupéfiants. On apprend en particulier que plus d'une femme médecin sur deux (54 %) « a été victime de violences sexuelles ou sexistes commises par un médecin ».
Ces faits sont commis au cours de leur carrière ou lors de leurs études à la faculté. Dans le détail, dans l'exercice de leur métier, elles ont été victimes dans 23 % des cas d'« outrage sexiste et sexuel » de la part de confrères, d'« agression sexuelle » dans 3 % des cas et de « viol » dans 1 % des cas. On est bien au-delà du simple esprit carabin et des fresques des salles de garde.
« Alors, on est nue sous la blouse ? » : quand l'hôpital fait son #MeTooEt seule une infime minorité (3 %) des cas est signalée à l'Ordre des médecins. « Le monde médical apparaît comme un lieu où les violences sexistes et sexuelles sont nombreuses. Ces situations nous mettent mal à l'aise. Il faut en tirer les conséquences rapidement », alerte la docteure Marie-Pierre Glaviano-Ceccaldi, vice-présidente du Cnom (Conseil national de l'Ordre des
... Source LePoint.fr
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